Avant de mettre le moindre mot sur la page, j’ai besoin d’aimer mon personnage.
Pas forcément au sens classique du terme, mais ressentir quelque chose, un feeling, une vibration intérieure.
Pour moi, un personnage naît d’une émotion. Il se glisse doucement dans mon esprit, me regarde en silence et me souffle : « Je suis là. Écris-moi. »
Il y a deux écoles.
🔹 Ceux qui construisent des fiches ultra détaillées, millimétrées, où chaque souvenir, chaque tique de langage, chaque traumatisme est répertorié.
🔹 Et puis… il y a ceux comme moi.
Ceux qui laissent venir le personnage au fil de l’histoire, qui le découvrent page après page. Qui rient avec lui sans savoir qu’il avait de l’humour. Qui pleurent en réalisant que sous sa carapace, il y avait une brèche.
Un personnage, pour moi, doit être vivant.
Comme le chant des cigales dans le sud de la France en été : il doit chanter, raisonner en nous, grandir dans notre tête et dans notre cœur.
C’est cette authenticité, cette spontanéité, qui rend le lien avec le lecteur si fort. Ce sentiment de ne pas lire un rôle… mais de rencontrer une âme.
Créer un personnage, ce n’est pas le sculpter.
C’est lui laisser la place de naître.
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